Plus de deux semaines après les inondations qui ont frappé Walhain, les autorités communales ignorent encore le nombre précis de maisons qui ont été sinistrées. Elles ont par contre déjà travaillé sur une mise à jour du plan de lutte contre les inondations mis en place en 2021.
Suite aux importantes inondations dont Walhain a été victime en 2021, un plan d'actions avait été mis en place. Aujourd'hui, soixante actions sont finalisées et 23 sont en cours de réalisation. Parmi celles-ci, il y a la création de bassins de rétention et de zones d'immersion temporaire (ZIT). La plus importante d'entre elles en terme de capacité de rétention (plus de 155 000 mètres cubes) est celle du Pré d'Auffe, en amont de la rue de Spêche à Nil. Elle est au stade d'avant-projet et elle bénéficiera d'un subside de la région wallonne de plus de 1 700 000 euros.
Augmentation de la prime communale pour protéger son habitation
Suite aux événements du 12 mai, le collège a apporté des modifications au plan d'actions de lutte de contre les inondations.
Il y a deux mesures principales supplémentaires.
D'une part, l'engagement d'un agent spécialisé en gestion de l’eau et en agriculture.
D'autre part, des modifications de la prime communale pour protéger son habitation des inondations. "Nous doublons son montant pour atteindre un maximum de 1000 euros. Nous allons aussi simplifier certains éléments de la procédure d'octroi" explique le bourgmestre. Xavier Dubois (Avenir communal) tire aussi le constat qu'il faut améliorer la communication. "Nous avons constaté avec les dernières inondations que beaucoup de gens ne connaissent pas cette prime alors que nous en avons parlé dans nos différents médias" explique-t-il.
La cellule GISER va également réaliser de nouvelles analyses. "Les constats ne sont pas les mêmes qu'en 2021. Il y a eu de l'eau là où il n'y en avait pas eu il y a trois ans et il y a aussi eu plus d'eau à certains endroits déjà inondés " constate le bourgmestre.
Mener rapidement des actions plus petites
Tout comme Xavier Dubois, Laurence Smets (WAL1) a exprimé son soutien et sa solidarité aux sinistrés lors de la présentation de ces mesures au conseil communal. Tous les deux ont relevé le choc psychologique de ce type d'évènements sur les personnes qui en sont victimes.
La cheffe de l'opposition salue le travail réalisé mais souhaite que de petites actions puissent être menées rapidement. "La mise en oeuvre de projets comme des ZIT prennent du temps mais il y a des choses qui peuvent être faites sans attendre" explique Laurence Smets. "Certains agriculteurs ne semblent pas avoir poursuivi les mesures de protection qu'ils avaient mises en place. Certains habitants ont construit des murs pour se protéger mais à cause de ces murs, ce sont désormais les voisins qui ont des dégâts. Cure-t-on assez les cours d'eau ? Les égouts sont-ils bien entretenus ? Il n'y a pas de petites actions" énumère-t-elle.
"La manière de curer a évolué ces dernières années. Le curage est plus ciblé et nous le faisons. Les avaloirs ont par ailleurs très bien fonctionné le 12 mai" a constaté l'échevin Jean-Marie Gillet (Ecolo).
Les autorités communales peuvent aussi refuser d'octroyer des permis en fonction, notamment, du risque d'inondation. "Je constate que les demandeurs vont souvent en recours et ils les gagnent assez régulièrement. Je regrette que la région wallonne ne suive pas davantage nos avis alors que nos services ont une bien meilleure connaissance du terrain qu'elle" déplore le bourgmestre.