En ce dernier lundi du mois d'août, c'est la rentrée scolaire. À l'Athénée Royal de Gembloux, les premières secondaires ont été accueillis en douceur. Ils ont pû suivre un atelier les sensibilisant aux troubles d'apprentissage et de l'attention que certains de leurs camarades peuvent rencontrer.
Une rentrée scolaire sous le signe de la sensibilisation !! À l'Athénée Royal de Gembloux, l'école accueille depuis 4 ans les animateurs de l'asbl Osez' Art pour venir rencontrer les élèves de premières secondaires et les conscientiser aux différents troubles d'apprentissages que peuvent rencontrer les écoliers vivant avec de la dyslexie, de la dyspraxie ou encore de la dysphasie.
Pour Patricia Davies, animatrice de l'atelier et coordinatrice de l'ASBL Osez'Art, "l'objectif est ici de rassembler tout le monde. Que les élèves concernés puissent se sentir compris et s'exprimer. Et que les élèves qui ne savent pas ce qu'est la dyslexie ou la dyspraxie découvrent ce que c'est".
Transformer la difficulté en force
En classe, les élèves sont réceptifs aux explications données par Patricia. Pour dédramatiser la chose, la formatrice n'hésite pas à citer plusieurs célébrités vivant avec des troubles d'apprentissages.
C'est notamment le cas de l'acteur de talent Daniel Radcliffe, qui interprète Harry Potter. Il est atteint de dyspraxie et éprouve donc des difficultés à faire ses lacets.
"Je suis contente de savoir que je ne suis pas la seule" souligne Hakima, élève de première secondaire vivant avec de la dyslexie. "Ces gens connus nous montrent que nous aussi, on peut utiliser les difficultés que l'on rencontre dans certaines matières pour en faire une force."
Une plus grande créativité
Au niveau neuronal, un trouble de l'apprentissage s'explique par un manque de connexion entre certains neurones. Pour y pallier, d'autres connexions se forment alors dans d'autres régions du cerveau, principalement dans l'hémisphère droit, où sont stimulées la créativité et l'imagination.
"Ce sont des jeunes qui ont de grandes prédispositions dans pleins de domaines créatifs, artistiques et scientifiques" précise Patricia Davies. "Nous, on veut vraiment qu'ils se basent sur ces forces pour se construire."
Le message de l'atelier se veut donc rassembleur et empathique : les troubles de l'attention et de l'apprentissage ne sont pas dû à un manque d'intelligence. Ils cachent souvent d'incroyables qualités, que l'environnement scolaire doit aujourd'hui être en capacité de percevoir et de valoriser.