Notre région n’a pas été épargnée par les inondations ces dernières années. Gembloux Agro-Bio Tech aide les communes et les agriculteurs à mettre en place des outils pour minimiser les dégâts engendrés par de fortes pluies. Exemple avec le miscanthus.
Les agriculteurs plantent du miscanthus le long de leurs champs. Il permet à l'eau de mieux s'infiltrer dans le sol. La plante ralentit aussi le flux de boue, ce qui permet de retenir les sédiments. Seule l'eau se déverse alors hors des parcelles agricoles. Mais quelle est l'efficacité chiffrée du miscanthus ? C'est ce que cherchent à savoir Gembloux Agro-Bio Tech et l'ULiège. Une équipe de recherche prend des mesures chaque été depuis quatre ans sur des parcelles différentes. Cette semaine, c'est sur une parcelle qui longe la Nationale 29 près du rond-point des Trois clés qu'elle a posé ses outils de mesures.
Où l'eau ruisselle-t-elle ?
Les chercheurs versent de l’eau claire et salée vers le miscanthus dans un circuit fermé. Le débit est d'un litre d’eau par seconde. Des électrodes sont placées sur le parcours. Les propriétés électriques du sol permettent de voir où l’eau s’infiltre.
Ces mesures sont d'autant plus importantes que le miscanthus prend de l'espace sur la partie cultivable. Il faut donc chercher à développer son potentiel de valorisation économique. Le miscanthus peut servir de combustible par exemple.
Le miscanthus, une mesure parmi d'autres
Le miscanthus n'est qu'une mesure parmi d'autres pour éviter les coulées de boue des champs lors de fortes précipitations. Il est aussi indispensable de travailler sur les pratiques agricoles notamment.