Les élus gembloutois se sont réunis ce 5 octobre. Le conseil communal a notamment parlé énergie, rénovation urbaine et ruralité.
Une prime pour financer l'audit logement
Tout comme Chastre la semaine passée, c'est au tour de Gembloux d'adopter une prime destinée à financer entièrement jusque fin 2025 des audits logement, avec l'apport d'un subside régional de 50 000 euros dans le cadre du POLLEC 2021. Cette prime s'adresse aux propriétaires d'un logement construit il y a au moins 15 ans et dont les revenus annuels sont inférieurs ou équivalents à 97 700 euros. La ville paie directement les auditeurs qu'elle doit encore désigner. Pour garantir la réalisation des travaux suggérés par l'audit, les ménages dont les revenus sont supérieurs à 32 700 euros devront s'acquitter d'une caution de 250 euros. Ils devront réaliser soit des travaux qui permettent d'atteindre un label supérieur soit le premier bouquet de travaux recommandés dans l'audit. Les ménages qui ont des revenus inférieurs auront quant à eux 7 ans maximum pour effectuer les travaux tels que repris dans l'audit. Ce règlement respecte certaines impositions de la région. La socialiste Valérie Hautot a néanmoins relevé plusieurs points qui l'interpellent : l'argent communal perdu si les travaux ne sont pas faits, l'absence d'une simple amélioration du PEB pour les plus bas revenus, le délai de 7 ans, trop long selon l'élue, qui leur est laissé pour réaliser les travaux et la difficulté pour les citoyens de s'y retrouver dans les catégories de revenus. Les élus libéraux se sont abstenus lors du vote pour cette prime. "C'est une mesure de greenwashing. L'audit n'est pas le frein principal pour rénover son habitation. Le montant des travaux à réaliser est sûrement un pire frein." affirme Alain Goda (MR). Un autre système de prime existe déjà à Gembloux. Il s'agit de la prime audit de la région wallonne et du doublement de celle-ci par la ville. 51 primes ont été accordées en 2021. Ce mécanisme continue d'exister pour les personnes qui ne sauraient pas répondre à l'une ou l'autre exigence du nouveau financement. L'échevine de la Transition écologique, Laurence Dooms (Ecolo), recommande également aux Gembloutois de recourir à EN'Hestia, une plateforme de rénovation énergétique dont Gembloux est partenaire et qui pourra les accompagner pour rénover leurs logements.
Une acquisition trop chère d'un immeuble place de l'Orneau ?
La ville va acquérir un immeuble supplémentaire place de l'Orneau, situé aux numéros 3 et 4. L'acquisition se fait dans le cadre de l'opération de rénovation urbaine. "C'est une étape importante pour la réhabilitation du bas de la ville", affirme Emmanuel Delsaute (Bailli). "Combiné avec les autres acquisitions déjà faites ou en cours, cet achat va permettre de franchir un pas décisif pour la réalisation de l'îlot Notre-Dame" complète l'échevin de la Rénovation urbaine. Les objectifs du projet sont de remembrer des immeubles afin d'obtenir des surfaces adéquates pour accueillir des commerces, services ou professions libérales, de créer des logements de qualité et d'aménager des espaces extérieurs dans le centre de l'îlot. [caption id="attachment_47925" align="aligncenter" width="324"] L'immeuble 3-4 de la place de l'Orneau va être acheté par la Ville.[/caption] Les élus MR ont voté contre ce projet en raison du prix d'achat, soit 250 000 euros. "C'est trop cher. L'évaluation du notaire qui, en plus, ne s'est pas rendu sur place est 50 000 euros inférieure à ce que vous allez débourser" regrette Alain Goda. "Si on attend, il y a un risque de spéculation et si on entre dans une procédure, avec des indemnités de remploi, on arrivera au moins au même investissement. Ici, nous ne sommes pas dans le bas de la fourchette mais pas non plus dans le haut. Á attendre, on ne fait rien." lui a répondu l'échevin. Du côté du PS, par la voix de Valérie Hautot, on dit comprendre l'inquiétude du MR mais, pour les socialistes, l'opportunité est à saisir.
Avancées pour des projets PCDR à Beuzet et pour le bois de Grand-Leez
Le conseil a approuvé deux points concernant le programme communal de développement rural (PCDR). L'un concerne l'éclairage public de la future place de Beuzet pour laquelle le permis d'urbanisme devrait bientôt être délivré. L'autre vise à améliorer l'attractivité du bois communal de Grand-Leez. Cela passe par un accès facilité au site et une bonne articulation avec les sites naturels voisins (le jardin communautaire, la prairie fleurie, la source de la Gette, l'étang), l'ajout de panneaux didactiques le long des chemins, l'aménagement d'un poste d'observation ainsi que d'un pavillon d'immersion et de sensibilisation au milieu naturel. "J'attire votre attention sur la nécessité de bien penser les choses pour éviter les mêmes nuisances pour les riverains qu'à l'étang de Grand-Leez" a mis en garde Marie-Paule Lengelé (PS). La conseillère communale a également insisté pour que les personnes à mobilité réduite (PMR) puissent avoir accès à une partie du site au moins. "Nous n'en sommes qu'à la convention de faisabilité. Un auteur de projet sera ensuite désigné et il devra d'office penser aux PMR. Pour les nuisances, les réalités sont différentes qu'à l'étang. Ce ne sera pas forcément le même public. Les installations devront être les moins impactantes pour la nature mais elles devront être pensées pour permettre un minimum de contrôle social." lui a répondu l'échevin du Développement rural, Emmanuel Delsaute. Le coût du projet grand-leezien atteint 400 000 euros mais le subside régional réduira la part communale à 80 000 euros.