À Gembloux, la start-up APEO développe des bioherbicides, à destination de l'agriculture durable, pour remplacer les herbicides chimiques. Pour accélérer son développement, la structure vient de réaliser une levée de fonds de 3,6 millions d'euros.
Depuis plus de dix ans, au sein de Gembloux Agro-Bio Tech (Université de Liège), la société APEO développe un bioherbicide à base d’huile essentielle. Une solution naturelle, efficace et respectueuse de l’environnement, qui se veut une alternative durable aux herbicides conventionnels. Elle répond à une demande croissante, tant chez les particuliers que chez les professionnels, soucieux de leur santé, de la protection des écosystèmes et de l’adaptation aux effets du changement climatique.
Pour franchir une étape décisive dans son développement, APEO vient de lever plus de 3,6 millions d’euros. « Nos trois investisseurs historiques ont accepté de remettre de l’argent dans le pot », explique Haissam Jijakli, cofondateur d’APEO. « Et nous avons désormais un acteur public à nos côtés avec Wallonie-Entreprendre, qui nous a rejoints. »
Cette levée de fonds, soigneusement préparée, permettra à l’entreprise de lancer la production de son bioherbicide et de finaliser les discussions avec les autorités en vue de son autorisation de mise sur le marché.« Une partie des fonds sera également allouée à notre développement commercial aux États-Unis », ajoute Haissam Jijakli. « Cela financera des essais commerciaux, renforcera les liens avec les distributeurs et couvrira les déplacements nécessaires pour structurer tout cela. »
Cet apport en capitaux représente donc un tournant stratégique pour APEO. Si le calendrier est respecté, les premières commercialisations de bioherbicides sont attendues en 2026.
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