Ce week-end, vous avez sans doute croisé des bénévoles de l'association Îles de Paix à l'entrée des magasins. Ils vous ont proposé d'acheter leurs petits bonhommes en forme de croix ou des tours de coup pour soutenir une agriculture durable en Tanzanie.
60 ! C'est le nombre de petits bonhommes Îles de Paix nécessaires pour construire une structure circulaire complète, en forme de terre. Les modules de l'association sont indémodables et reviennent chaque année lors de la campagne. Mais pour multiplier l'offre, Îles de Paix propose également d'autres produits à la fois utiles et durables.
" On présente des tours de cou. En période hivernale, c'est très agréable à porter. C'est en même temps chaud et doux ", explique Philippe Janssen, responsable du réseau des bénévoles Îles de Paix à Perwez. " Pour recouvrir vos pots ou vos mugs, on vend aussi des couvertures en cire d'abeille. C'est écologique parce que vous pouvez les réemployer. "
Soutenir une agriculture durable
Les bénéfices récoltés par Îles de Paix servent à développer une agriculture durable et familiale dans diverses régions du monde. Malgré l'inflation de ces derniers mois et le besoin de se serrer la ceinture, les clients répondent favorablement aux sollicitations des vendeurs. " La solidarité en Belgique, pour le moment, c'est un petit peu compliqué. Donc un petit geste, ça fait du bien ", confie Marie-Hélène à la sortie du magasin.
" Chaque année, j'essaie de soutenir Îles de Paix ou d'autres associations ", renchérit Nicolas. " C'est important de soutenir les agriculteurs belges, européens et à travers le monde, pour avoir l'agriculture la plus durable et saine possible pour tout le monde. "
L’argent de cette 54e campagne financera de nombreux projets au Bénin, au Burkina Faso ou encore au Pérou. Mais cette année, un focus particulier est mis sur les agriculteurs et agricultrices de Tanzanie, où près de 60 % de la population souffre d’insécurité alimentaire.
" Les agriculteurs que nous soutenons ont besoin d'un peu d'aide pour se lancer. Ils travaillent souvent en agriculture intensive, ce qui n'est positif ni pour la terre, ni pour eux ", explique Anne-France Anckaert, bénévole. " C'est très difficile de s'en sortir parce qu'ils doivent eux-mêmes acheter les graines et produits chimiques qu'ils épandent sur leurs sols. On leur propose donc de travailler autrement et de les former, avec des partenaires locaux sur place, à une agriculture plus durable. "
Une base solide
À Perwez, les bénévoles se relaient sans s'arrêter durant trois jours pour mener à bien la campagne des Îles de Paix. Depuis 14 ans, le responsable Philippe Janssens peut compter sur des volontaires motivés. " On a un groupe solide depuis des années, qui se renforce à chaque édition et vient combler les éventuelles défections. On est environ une quinzaine à œuvrer. "
Outre les bénévoles dans les supermarchés, de nombreux élèves participent aussi à la campagne Îles de Paix. C'est notamment le cas à Gembloux, où la section secondaire de l'établissement Saint-Guibert répond chaque année présent.