La N-Va et le MR sortent vainqueurs du triple scrutin du 9 juin. Ils ont à présent la main pour former des exécutifs au Fédéral et dans les régions. Après leur "remontada" spectaculaire, les Engagés devraient se joindre à l'attelage. Gueule de bois, en revanche, pour les partis de gauche.
Le triple scrutin fédéral de ce dimanche apporte un enseignement majeur : les électeurs belges ont placé la barre vers la droite. En témoignent les excellents scores du MR et de la N-VA, mais aussi la flamboyante hausse des Engagés, nés des cendres du cdH et qui peuvent aujourd'hui revendiquer une place dans tous les exécutifs.
Au Fédéral : la N-VA décroche 24 sièges (-1), devant un Vlaams Belang en progression (+2) mais qui n'a pas atteint les scores estimés dans les sondages. L'Open VLD, parti du Premier ministre, s'effondre (-5 sièges). Alexander De Croo, en larmes, a annoncé sa démission dès hier soir. Le CD&V (-1) et Vooruit (0) pourraient faire partie d'une future coalition de centre-droit.
Dans le Sud du pays, un grand gagnant : le MR (+ 6 sièges). Les autres formations francophones se tassent (Les Engagés), perdent en influence (PS, -4 sièges) ou s'effondrent : Ecolo perd ainsi dix sièges à la Chambre. Les co-présidents d'Ecolo Jean-Marc Nollet et Rajae Maouane ont annoncé dans la foulée leur démission.
À la Région : la percée des formations du centre et de droite est encore plus flagrante en Wallonie. Le MR gagne six sièges à Namur, pour un total de 26. Une alliance avec les Engagés (17 sièges) suffit au Mouvement Réformateur pour obtenir la majorité. Le PS accuse une perte de 4 sièges (19 au total). Les autres formations de gauche sont également en recul : 2 sièges de moins pour le PTB et 7 pour Ecolo, grand perdant de ce triple scrutin.
Arrivé en tête en Wallonie mais aussi à Bruxelles (25,95%), le MR a désormais toutes les cartes en main pour gouverner. Son président Georges-Louis Bouchez a déclaré ce matin avoir une préférence nette pour une coalition de centre-droit, en réponse au choix des électeurs.