Ce dimanche à Chastre, de nombreux représentants politiques et militaires belges, français et marocains étaient réunis pour commémorer les soldats alliés tombés lors de la bataille de Gembloux. Une bataille livrée du 14 au 15 mai 1940 entre l'armée française et l'armée allemande, décisive pour retarder la progression des troupes germaniques.
Chaque année autour de la mi-mai, la nécropole de Chastre prend vie pour accueillir les commémorations de la Bataille de Gembloux de mai 1940. Une bataille où ont péri de nombreux soldats alliés, mais qui a permis à l'Armée Française de gagner un temps précieux pour mettre en place sa résistance contre l'assaillant allemand.
Parmi les soldats tombés lors de la bataille de Gembloux, on retrouve pas moins de 218 tirailleurs marocains venus rejoindre les rangs de l'Armée Française. Si l'engagement de ces soldats fut total contre les troupes allemandes, l'histoire honore encore trop peu leur sacrifice inestimable. "La Bataille de Gembloux a un ancrage local, mais elle doit être enseignée à toute la population belge pour qu'elle sache que des soldats venus d'ailleurs ont participé aux combats de la Seconde Guerre Mondiale", explique Houssaïen Azmani Matar, ancien aumônier musulman au sein de l'Armée Belge.
Outre le devoir de mémoire, les commémorations à la nécropole de Chastre sont l'occasion de rappeler l'importance de se battre pour la liberté et la démocratie, à l'heure où le continent européen est témoin de nouvelles guerres à ses portes. Militaires français et belges sont ici côte à côte, symbole d'une unité entre pays européens qui oeuvrent pour bâtir les fondations d'une Europe souveraine militairement.