Les baptêmes étudiants ont fait leur rentrée dans les rues de Gembloux. Cette année, ils sont marqués par la lutte contre les violences sexuelles et sexistes. Des mesures ont été mises en place pour une meilleure inclusivité.
Chants, insultes, jeux de rôles... Aucun doute : le folklore étudiant a bien repris dans la cité des Trois Clefs. La particularité, cette année, c'est le désir de faire évoluer les mentalités. Avec le soutien du collectif Zherot, qui lutte contre les discriminations au sein de la Faculté, le Comité de Baptême a décidé d'éradiquer toute violence sexiste, sexuelle ou liée au genre au sein du folklore étudiant.
Une attention toute particulière est donnée aux "lapins" qui entament leur baptême. On leur a notamment demandé de préciser leur genre, leurs éventuelles intolérances alimentaires ou encore d'autres problèmes d'ordre médical avant le début des rituels.
Cette bienveillance se poursuit également pendant les guindailles, avec des patrouilles qui circulent pour intervenir en cas de problème. Ces groupes sont composés de baptisés qui ont suivi une formation pour l'occasion.
Tous les baptisés ont également dû signer une charte dans laquelle ils s'engageaient à éviter tout propos sexiste et à respecter le consentement de chacun des participants. Ces nouveautés ont reçu un plutôt bon accueil, malgré la réticence de certains attachés aux traditions.
Un modèle à suivre ?
La Faculté de Gembloux se veut précurseur dans le monde du baptême étudiant. Elle était déjà la première à bannir l'alcool de ses guindailles et elle entend continuer à servir d'exemple auprès des autres universités pour faire enfin évoluer les choses.