Les débats autour de la déclaration de politique communale ont occupé une bonne partie de la soirée de jeudi, à Perwez. Une séance qui a donné lieu à quelques scènes surréalistes.
Le Collège et les membres du conseil perwézien se sont quittés peu après deux heures du matin, dans la nuit de jeudi à vendredi, au terme d'une très longue séance. Plus de cinquante points figuraient à l'ordre du jour. Et le premier d'entre eux, la déclaration de politique communale, a donné lieu à de longs échanges.
Le bourgmestre Jordan Godfriaux (Ensemble !) n'a évidemment pas détaillé les quelque 200 points figurant au programme de sa formation. Parmi les priorités de la nouvelle mandature, il a cité l'élaboration d'un schéma de développement communal, la baisse de l'IPP et la mise en place d'une direction financière unique, mais aussi l'aménagement du rond-point "de la Ville de Wavre", qui se fait attendre depuis longtemps, faute de budget régional.
Rond-point de Thorembais : les aménagements se font attendre
Cet aménagement ne serait pas encore à l'ordre du jour du SPW, si l'on en croit André Antoine, qui cite en substance son collègue "Engagé" François Desquesnes, nouveau ministre wallon de la Mobilité. " Tous les contacts que j'ai eus avec le Service public de Wallonie déconseillent et s'opposent à cet aménagement, " répète le chef de file de Villages. Du côté du bourgmestre, on espère qu'André Antoine " mettra tout son poids politique, avec le nôtre, pour que le ministre et le gouvernement wallon investissent, puisque c'est nécessaire, dans la fluidité et la sécurité des axes régionaux. "
Villages n'a pas soutenu la déclaration de politique communale, "décousue" et "décevante", allant même jusqu'à qualifier la promesse d'abaisser les impôts de "populiste". Seul conseiller de la liste citoyenne CAP Perwez, Christophe Krirem s'est abstenu, jugeant que " la DPC ressemble beaucoup à un programme politique " et " ne s'appuie pas sur les besoins concrets des Perwéziens ".
Des conseils communaux décentralisés
Le reste de la séance a donné lieu à des moments assez surréalistes et procéduriers, comme lorsque la majorité a admis, suite à une objection du conseiller Jean-Marc Aldric (Villages), n'avoir "pas mesuré les risques" de pollution d'un terrain privé de 6,88 ares proposé en donation. Ou lorsqu'il s'est agi de désigner (par quelle méthode de vote et selon quelle répartition ?) les représentants communaux au sein des diverses asbl, comités et autres commissions liés à la commune.
S'il est toutefois un point sur lequel majorité et minorité sont tombés d'accord, c'est bien le rapprochement nécessaire avec le citoyen. Chaque année, au moins un conseil communal se tiendra donc dans un des villages de l'entité. Le bourgmestre s'engage en outre à assurer, d'ici la fin de l'année, la diffusion des conseils en direct sur Internet. Le calendrier n'a pas été précisé.