Suite à la formation du gouvernement Arizona, Les Engagés ont nommé Vincent Blondel comme président du Sénat. Une institution législative historique, vouée à disparaître.
Le Perwézien Vincent Blondel a été choisi par les Engagés pour présider le Sénat. Actuellement député aux parlements de Wallonie et de la Fédération Wallonie-Bruxelles, il est également sénateur et impliqué dans plusieurs dossiers internationaux notamment au niveau de l'OTAN.
Vincent Blondel s'était présenté pour la première fois aux élections de juin 2024. L'ancien recteur de l'UCLouvain devra désormais gérer une potentielle ultime législature pour cette institution vouée à disparaître. Son parti lui reconnaît "de grandes qualités intellectuelles et relationnelles qui seront un atout pour la haute assemblée". La présidence du Sénat a été assumée par une autre élue de la région, la Gembloutoise et libérale Sabine Laruelle. Elle a occupé ce poste de juillet 2019 à octobre 2020.
Une institution sans réel pouvoir
Pourquoi l'Arizona veut voir disparaître cette institution? Parce que le Sénat est devenu une assemblée du parlement fédéral sans réel pouvoir législatif. Cela s'explique par les différentes réformes de l'État qui ont, à chaque fois, diminué les pouvoirs du Sénat. En 2014, avec la sixième réforme de l'État, les compétences du Sénat sont drastiquement restreintes. Alors qu'il était à un pied d'égalité avec la Chambre des Représentants, elle n'a désormais plus que deux niveaux de compétences : les matières institutionnelles et le droit d'évocation.
Cette chambre haute ne compte aucun élu direct. Elle est en fait composée exclusivement de sénateurs désignés par les parlements régionaux et communautaires, ainsi que de sénateurs cooptés.
Dans l'accord de gouvernement De Wever Ier, il est inscrit que le début de législature verra votées toutes les modifications constitutionnelles nécessaires pour supprimer intégralement et immédiatement le Sénat. Le but : une suppression effective avant les prochaines élections fédérales de 2029.
Quel futur pour le personnel du Sénat? L'accord de majorité prévoit de fusionner les services du Sénat et de la Chambre des représentants. Et, éventuellement, d'intégrer une partie du personnel dans d'autres services publics comme les parlements des entités fédérées ou des institutions juridiques.