La majorité Bailli-MR à Gembloux a présenté sa déclaration de politique communale. Le document reprend les lignes de conduite pour les six prochaines années. Face aux mots, l'opposition se veut optimiste mais restera vigilante aux actes.
"Gembloux, terre d'avenir". C'est en ces termes que s'intitule la déclaration de politique communale de la nouvelle majorité Bailli-MR. Malgré son changement de partenaire suite aux élections d'octobre 2024, le mouvement Bailli du bourgmestre Benoît Dispa garde le cap. La continuité transparaît dans les dix objectifs. "Le mouvement Bailli est aux responsabilités depuis plusieurs législatures. On s'inscrit donc dans le prolongement des actions et projets initiés. L'objectif reste de faire de Gembloux une ville conviviale, dynamique, solidaire et durable", annonce le bourgmestre.
Il s'agira aussi d'accélérer la transition. "Les défis s'intensifient : défis climatiques, défis de mobilité, défis de biodiversité. Nous allons faire le maximum pour rendre notre territoire le plus résilient possible."
Le contexte financier est compliqué, mais la charge fiscale pesant sur les épaules des habitants ne sera pas alourdie. La majorité annonce qu'elle fera des choix dans ces réalisations, privilégiant les projets à haute valeur ajoutée pour les Gembloutois. "On doit fixer des priorités", rappelle Alain Goda, premier échevin MR. "Les priorités au niveau des investissements sont assez claires. C'est le foyer communal, la piscine et le hall des travaux. D'autres investissements pourront venir se greffer, si les finances le permettent." Le budget 2025 sera d'ailleurs présenté lors du prochain conseil communal.
10 objectifs stratégiques à l'horizon 2030
- Un vivre-ensemble créateur de liens (projets collaboratifs, infrastructures culturelles et sportives)
- Un développement durable (développement socioéconomique, préservation du territoire et de ses ressources)
- Un cadre de vie agréable et sécurisé (entretien des espaces publics, dispositifs de sécurité, proximité)
- Une action sociale inclusive (aide aux personnes les plus vulnérables)
- Un bien-être partagé (offre d'activités pour les familles, liens intergénérationnels, intégration des personnes porteuses de handicap)
- Une mobilité apaisée (équilibre entre les différents modes de transport, accessibilité des parkings)
- Une volonté d'investissement dans les équipements collectifs (projets stratégiques à haute valeur ajoutée)
- Une transition assumée vers un territoire plus résilient (énergie durable, végétalisation, gestion des cours d'eau)
- Une gestion rigoureuse et transparente (maintien des équilibres budgétaires, pas de hausse d'impôt)
- Une approche participative et collaborative (réunions publiques, outils participatifs)
"On jugera les actes"
La déclaration de politique communale se réfère aux objectifs de développement durable de l'Organisation des Nations unies. Pour Ecolo, relégué dans l'opposition, ces objectifs sont trop flous. "Les ambitions sont générales, elles sont partagées. Il y a toute une série d'accents sur la transition, sur le territoire résilient. Donc, les mots, on les retrouve. Mais qui a-t-il derrière ces mots? Certains mots manquent : on ne parle pas de logement, pas de véritable solidarité. C'est une déclaration qui manque d'accent. On jugera les actes", réagit Laurence Dooms, cheffe de groupe des écologistes.
Tant Ecolo que ProGrès annoncent une opposition "constructive mais vigilante". "Il est trop tôt pour dire si c'est bien ou pas. Tous les points sont importants pour ProGrès : la vie en communauté, la mobilité, le social", insiste Marie-Paule Lengelé, cheffe de groupe.
Les élus de la minorité se sont tous abstenus sur le vote, lors du conseil communal. Signe d'une opposition qui répond à l'appel de la majorité de mobiliser tous les groupes, au-delà des couleurs politiques. Benoît Dispa se réjouit d'un certain consensus.