Qu'ont en commun le lait contaminé aux antibiotiques, la paille de colza, la laine des moutons et l'urine? Ce sont tous des pertes sèches que des start-up ont décidé de revaloriser. L'entreprise gembloutoise Valbiom les a mis en lumière dans son village biosourcé, à la Foire Agricole de Libramont.
Pour la première fois cette année, les visiteurs de la Foire Agricole de Libramont ont pu découvrir un espace tourné vers les bioénergies. Derrière ce village biosourcé, l'ambition de Valbiom, une entreprise basée à Gembloux: faire connaître des start-up qui revalorisent les déchets des exploitations agricoles.
Le but est d'ainsi de vulgariser ce que sont les biomasses, les bioénergies, etc. Tout en présentant de manière très concrète le travail de ces jeunes entreprises. Certains changent la paille de colza en bloc isolant, d'autres transforment l'urine en bio-stimulant. Cinq start-up ont présenté leur projet aux agriculteurs et autres curieux de la foire.
Alistaire Vionne et Georges Vicqueray sont étudiants à l'Agro-Bio Tech de Gembloux. Ils ont lancé Milksilk, afin d'offrir une seconde vie au lait des vaches soignées aux antibiotiques. Chaque année, ce sont 35 millions de litre de laits qui sont jetés car contaminés et donc impropres à la consommation. Pourtant, Milksilk propose aux éleveurs de revaloriser ce lait dans des industries non-alimentaires. Il peut par exemple servir à fabriquer de la colle, de la peinture, etc.
La présence à la Foire de ces jeunes entrepreneurs leur permet de fédérer une communauté d'éleveurs pour faire vivre leur idée. Le réseautage est extrêmement important pour se lancer. Ce qu'a bien compris Valbiom.