Les agriculteurs ont aussi souffert des inondations de dimanche soir. Les pluies ont complètement délavé les terres fraîchement ensemencées. À Walhain et Ernage, tout est à refaire.
Frédéric Gustin contemple avec tristesse ses 20 hectares de terres cultivées à Nil-Saint-Martin. Betteraves et chicorées ont été semées en fin de semaine dernière. "Jeudi on a commencé à travailler le sol, explique le cultivateur. On a fait trois passages de herse et puis on a semé, dans des conditions optimales, la nuit de samedi à dimanche." 48 heures plus tard, les orages accompagnés de pluies intenses ont tout dévasté. Le champ dessine maintenant un paysage lunaire.
Même scénario à Ernage, dans les cultures de la famille Destaint, agglomérées sur plusieurs hectares surplombant la rue de la Première Division Marocaine. Les trombes d'eau ont dévalé le relief, emportant les semis jusque dans les jardins des riverains. "Les six hectares de chicorée sont complètement perdus", se désole Clément Destaint. Avec son fils, il a dû rapatrier à l'étable 21 de ses vaches, coincées dans la pâture inondée du Diquet, de l'autre côté de la Nationale 4.
De lourdes pertes
Les autorités gembloutoises ont enclenché la procédure permettant d'avoir accès au fonds des calamités. Les cultures sont pour la plupart perdues. Dans les exploitations, chacun fait désormais ses comptes. Il va falloir réinvestir dans des semences et des engrais coûteux, tout en guettant les soubresauts du ciel. Les récoltes, c'est sûr, seront retardées pour les victimes des orages soudains de ce dimanche soir.