Le bien-être animal fait son entrée dans la Constitution. La Belgique devient le sixième pays de l’Union européenne à y intégrer une protection aux animaux. Pour les refuges comme Sans Collier, ce changement est un symbole important pour la reconnaissance des animaux comme des « êtres sensibles ».
Dans la nuit de jeudi à vendredi derniers, la Chambre a adopté en séance plénière la proposition qui vise à inscrire le bien-être animal dans la Constitution. Le texte a finalement été adopté par 70 voix pour (avec une unanimité francophone), 23 contre (Open Vld, une majorité du groupe CD&V) et 29 abstentions (N-VA, Vlaams Belang).
La modification adoptée vise à ajouter les mots suivants à l'article 7 bis de la Constitution, "Dans l'exercice de leurs compétences respectives, l'État fédéral, les Communautés et les Régions veillent à la protection et au bien-être des animaux en tant qu'êtres sensibles".
Le plus gros reste à faire
Pour Floriane Brackx, directrice du refuge Sans Collier à Perwez, cette inscription est encourageante : « Quand il y a des saisies, les animaux arrivent ici, ils sont en saisie provisoire et ensuite on attend la décision de saisie définitive. Et donc il y a toute une procédure légale derrière. Et le fait que les animaux sont rentrés dans la Constitution. » déclare-t-elle, avant de continuer : « Cela va nous donner une force de frappe supplémentaire dans ces dossiers et, on l'espère, augmenter le taux de réussite pour la cause animale »
Désormais, le défi sera d’appliquer la théorie sur le terrain. Cette modification de la Constitution est un grand pas en avant mais la directrice du refuge souligne que le plus gros reste à faire : « le travail de sensibilisation pour changer le comportement des êtres humains vis à vis des animaux ».
Gilles BRAIBANT