Sécurité routière, fluidité du trafic, stationnement, mobilité douce: le plan communal de mobilité (PCM) est un outil précieux pour la gestion de cette matière. Le PCM de Perwez aurait dû être présenté aux citoyens et soumis à enquête publique début mai. Cela a du être reporté en raison de la crise sanitaire. Mercredi soir, la procédure a repris puisque le conseil communal a approuvé, majorité contre opposition, son actualisation. Elle se traduit par la disparition de plusieurs fiches devenues, selon la majorité, obsolètes. "Certaines fiches comme celle qui a trait à la place de la gare ne sont plus compatibles avec les décisions du Conseil. Nous avons aussi déjà avancé sur d'autres avec les habitants, par exemple pour le quartier du Boléro" a expliqué l'Echevine de la Mobilité Véronique de Brouwer (Ensemble!). "Nous retrouvons dans le PCM beaucoup des éléments qui sont ressortis des nombreuses consultations que nous avons faites auprès de la population lorsque nous étions au pouvoir. C'est très bien. Ce qui est dommage, c'est que nous ne voyons rien de plus que ce qui se trouvait dans le document en juillet 2018. Au contraire, le changement est la disparition de fiches majeures. De plus, le comité de révision et de suivi n'a même pas été sollicité pour remettre un avis sur la suppression de ces fiches" a relevé le conseiller et ancien échevin de la Mobilité, Jean-Marc Aldric (DRC +). Parmi les suppressions, notons celle des références au contournement de Perwez. Pour rappel, le projet a été annulé en octobre dernier par le gouvernement wallon au terme d'une longue saga. "5 bureaux d'études ont affirmé que cette nouvelle voirie de liaison est nécessaire pour faire face à l'afflux de voitures. Vous balayez ça d'un revers de la main. C'est un formidable gâchis. Vous jetez plusieurs millions d'euros de la Région wallonne à la poubelle. Vous ne venez même pas avec une alternative." a réagi le conseiller André Antoine (DRC +). "Nous travaillons sur des alternatives en ce moment mais nous savons seulement depuis l'automne dernier que le contournement ne se fera pas. Cela demande du temps. Et nous venons encore d'en perdre avec la crise sanitaire" lui a répondu Véronique De Brouwer. Le conseiller de la minorité s'étonne aussi du "revirement" du bureau d'études en charge de l'élaboration du PCM puisque cette voirie de liaison citée auparavant comme indispensable ne le serait plus. L'administrateur du bureau d'études venu présenter le PCM aux conseillers lui a répondu que "les citoyens ne veulent plus du "tout à la voiture", que le temps est venu de trouver d'autres solutions. Les choix politiques sont aussi différents". "La commune est attractive. Votre constat et celui de la majorité est surtout une prière" lui a répondu André Antoine. "La création d'une voirie de liaison était basée sur des éléments factuels et statistiques. Un changement de majorité politique ne change rien à cela." a complété Jean-Marc Aldric. En ce qui concerne le carrefour de la Ville de Wavre, c'est-à-dire le croisement entre la N29 et la N243, l'Echevine de la Mobilité a rappelé que "des solutions sont activement recherchées par la Région wallonne, la commune et d'autres partenaires pour en améliorer la sécurité et la fluidité". Le PCM n'y fait pas référence afin de ne pas retarder l'ensemble du processus.