Chaque année, des milliers de lettres sont envoyées en soutien aux victimes d'injustices à l'occasion du Marathon des lettres. Le groupe Amnesty Gembloux tenait ce jeudi un atelier d'écriture à la faculté AgroBioTech.
Les étudiants étaient invités à signer lettres et cartes pour défendre deux cas : La Nation Wet'suwet'en au Canada, dont le territoire est menacé par la construction de gazoducs, et Dang Dinh Bach, un avocat vietnamien spécialisé dans la justice environnementale, arrêté et emprisonné à tort.
"Pour moi ce n'est pas grand chose, c'est juste une signature, mais ça peut vraiment les aider si tout le monde s'y met et signe cette pétition", affirme un étudiant participant à l'action locale.
Faire pression sur les autorités responsables
Les lettres ont un véritable impact sur les gouvernements concernés, ils se sentent surveillés et cela permet de couper court aux menaces et aux emprisonnement injustifiés à l'égard des victimes.
En 2023, le Marathon des lettres a permis la libération de l'artiste russe Alexandra Skotchilenko, emprisonnée pour s'être opposé à la guerre déclarée à l'Ukraine, ainsi que du journaliste congolais Stanis Bujakera, condamné à tort pour ses critiques envers le gouvernement en place.
La plus grande action mondiale en faveur des droits humains
Selon Françoise Hauwen, responsable du groupe Amnesty Gembloux-Sombreffe, l'action de solidarité porte ses fruits grâce au nombre de personnes qui décident d'y participer. "Il ne faut pas avoir peur d'écrire, un petit mot peut vraiment aider une personne dans le monde."
Le Marathon des lettres a lieu chaque année aux alentours du 10 décembre, Journée internationale des Droits humains. Durant cette période, Amnesty International organise des ateliers d'écriture en Wallonie et à Bruxelles.
Clément Gilot