Projet de piscine supracommunale, travaux, qualité de l'air et système de surveillance. Voici tout ce qu'il faut retenir de la séance du conseil communal de Gembloux de ce mardi 16 avril, présidée exceptionnellement par la première échevine Laurence Dooms.
Le député-bourgmestre Benoît Dispa (Bailli) étant retenu en commission de l'Enseignement supérieur au parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, la première échevine Laurence Dooms (Ecolo) a présidé la séance du conseil communal de ce mardi soir à Gembloux.
Le projet de piscine, dans les cartons de la Ville depuis des années, est revenu sur la table du conseil. Les élus ont marqué un accord de principe quant à l'acquisition de parcelles appartenant à l'Université de Liège, pour un budget de 300.000€. Ces terres, situées à l'arrière du centre sportif de l'Orneau, serviront à accueillir la construction d'un centre aquatique. "La volonté de la Ville est d'avancer dans ce dossier", insiste la première échevine.
C'est la solution de la supracommunalité qui est désormais envisagée, avec Chastre, Walhain et La Bruyère qui ont montré leur intérêt. Le ministre wallon des Infrastructures sportives, Adrien Dolimont (MR), encourage les projets supracommunaux avec des subsides supplémentaires. "Le montant subsidiable passe de 2,1 millions à 4 millions. Il y aura une période de prudence avant les élections communales, donc il nous faut introduire ce dossier sans perdre de temps", rappelle Emmanuel Delsaute, échevin des Sports (Bailli).
Le projet tourne autour des 17 millions d'euros. Ce montant devra être affiné en fonction des caractéristiques données au centre aquatique : dimension, nombre de couloirs, espace wellness, coin ludique, etc. La Ville de Gembloux réfléchit encore à instaurer, ou non, une région communale autonome pour exploiter la piscine.
Des tests de qualité de l'air près des écoles
Dans le cadre du projet "Smart City", la Ville de Gembloux va placer des capteurs de mesure de la qualité de l'air aux abords des écoles du centre-ville. Dans un premier temps, d'ici juin ou juillet, on parle des implantations primaire et secondaire du Collège Saint-Guibert, ainsi que celles de l'Athénée Royal. Le but, selon Laurence Dooms, échevine de la Transition écologique, est d'objectiver la responsabilité du trafic routier sur la qualité de l'air. Il s'agira ensuite, après une analyse sur une année complète, de prendre des mesures visant à améliorer la qualité de l'air respirée par les élèves.
Dès septembre 2025, ces capteurs seront placés aux abords des écoles communales du centre, avant de pouvoir être déplacée dans les villages. Le projet, évalué à près de 180.000€, est subsidié par la Région wallonne à hauteur de 143.205€. Pour le groupe d'opposition MR, l'objectif est louable, mais le constat de départ est biaisé. "Vous partez du postulat que la qualité de l'air est mauvaise aux abords des écoles et que c'est à cause de la voiture. Passez alors directement à l'action et rendez les abords d'écoles piétonniers. Gembloux devient une ville complètement anti-voiture", réagit Alain Goda, chef de file des libéraux qui se sont abstenus sur ce point.
Travaux
Après l'élargissement de la rue des Marronniers de Corroy (Corroy-le-Château), la Ville de Gembloux va acquérir des parties de parcelles afin d'y aménager une piste cyclable bidirectionnelle. À la question de la légitimité d'un secteur cycliste à cet endroit posée par Santos Lekeu (MR), l'échevin de la Mobilité, Gauthier le Bussy (Ecolo) a répondu que la piste permettra aussi aux piétons de rejoindre l'arrêt de bus au bout de la rue, ainsi qu'aux trottinettes de circuler en toute sécurité.
À Sauvenière, le carrefour entre la rue de l'Aumône et la rue du Trichon aura bientôt droit à une réfection. "La gestion des eaux y est particulièrement sensible en termes de coulées d'eau et de boue. Il s'agit de changer légèrement l'inclinaison du carrefour pour que les eaux empruntent gentiment la rue de l'Aumône pour rejoindre l'Orneau, et non plus qu'elles débordent chez les riverains", précise Gauthier de Sauvage, échevin des Travaux (Bailli).
Le système de vidéosurveillance de l'Hôtel de Ville, du centre-ville et du quartier de la gare de Gembloux doit être amélioré et complété. La commune va passer un marché pour acquérir de nouvelles caméras, qui seront notamment posées sur les feux tricolores, ainsi qu'un nouveau serveur pour héberger les images.