Les députés-bourgmestres Engagés exercent leur fonction maïorale gratuitement depuis ce premier janvier 2025. Le parti a pris la décision de décumuler les rémunérations.
Depuis ce 1er janvier, les députés-bourgmestres des Engagés ne peuvent plus cumuler leurs deux salaires. Leur rémunération de bourgmestre doit être reversée au CPAS de leur commune ou à une association. "Les Engagés assument le cumul des fonctions mais ne souhaitent pas celui des rémunérations", annonce le parti dans un communiqué.
L'ensemble des députés fédéraux et wallons Les Engagés, qui sont membres d'un Collège communal, renoncent ainsi à leur salaire de bourgmestre, d'échevin ou de président de CPAS. Ils conservent néanmoins celui de parlementaire. Actuellement, 10 députés-bourgmestres sont concernés : Maxime Prévot, bourgmestre de Namur, montre l'exemple en tant que président du parti. Mais aussi Benoît Dispa (Gembloux), Xavier Dubois (Walhain), Aurore Tourneur (Estinnes), Benoît Lutgen (Bastogne), Carmen Ramlot (Rouvroy), Jean-François Gatelier (Sivry-Rance), Jean-Paul Bastin (Malmedy), Christophe Bastin (Onhaye) et François Huberty (Neufchâteau).
Légalement, les élus locaux ne peuvent pas renoncer à percevoir leur salaire. Ils continueront donc à le recevoir mais le reverseront soit au CPAS de leur commune, soit directement à des associations locales ou nationales de leur choix, soit au mouvement national des Engagés qui le reversera ensuite à des associations sociales, environnementales ou philanthropiques. Benoît Dispa reversera son salaire au CPAS de Gembloux.
"Il est essentiel que nos représentants politiques fassent preuve du sens des responsabilités et de celui de l’État en s’imposant une sobriété salariale via le décumul de leur rémunération. Cumuler une fonction de Député et de Bourgmestre est souvent un grand atout pour rester au contact des réalités locales et pouvoir s’en faire le relais pertinent au niveau fédéral ou régional", estime Maxime Prévot. "Nous ne souhaitons pas des Parlementaires désincarnés du terrain. Mais ce cumul ne peut pas trouver sa motivation dans la quête de rémunérations. L’argent ne sera jamais un bon motif pour faire de la politique. D’où cette volonté assumée de permettre le cumul des fonctions, a fortiori si ces mandataires ont été plébiscités en octobre dernier de manière démocratique et avec des électeurs qui ont voté en connaissance de cause, mais pas le cumul des rémunérations."