Un Chastrois va-t-il devenir l’homme le plus fort du monde ? Michaël Grare va participer aux championnats du monde de l'homme le plus fort dans la catégorie des moins de 105kg. Cela se passera en Irlande les 24 et 25 août. Le Blanmontois fait partie des trois candidats belges qualifiés.
Durant deux jours, le Chastrois âgé de 30 ans va devoir relever huit épreuves variées :
- Course de soulevé de 4 troncs d'arbres au dessus de la tête 110kg, 120kg, 130kg et 140kg
- Course de 40m en portant un cadre de 300kg dans les mains
- Épreuve de distance maximum en marchant avec une pierre losange de 150kg
- Monter des charges de 190kg, 210kg et 230kg en haut d'un escalier
- Soulevé de terre pour le maximum de répétitions à 300kg
- Lancer de 5 sacs au dessus d'une barre à 4.1m (18/20/22/24/26kg)
- Epreuve combinée au chrono : marcher avec 320kg sur le dos et mettre ensuite un axe de 125kg au dessus de la tête
- Charger 4 fûts de 110/120/130/140kg sur une pile de palettes à 1m25
L’athlète belge a été titré homme le plus fort de Flandre en 2019.
Ses performances sont nombreuses et impressionnantes. Michaël Grare est champion de Belgique de traction de camion :
21 tonnes à bouger à la seule force du mental et des muscles !
Un homme fort, naturellement
Ces performances, le Blanmontois ne les doit qu'à son travail. Les contrôles anti-dopage sont très strictes dans les compétitions auxquelles il participe. "L'homme le plus fort du monde est une compétition retransmise à la télévision depuis les années 80 aux Etats-Unis. Le but est d'avoir un spectacle très impressionnant. Le recours aux stéroïdes et anabolisants est donc courant. Moi, ce n'est pas mon éthique personnelle. Mon but, c'est d'aller le plus loin possible uniquement avec mes ressources personnelles" explique Michaël qui concourt donc dans les compétitions où ces produits sont strictement interdits.
Devenir fort a changé ma vie, ça m'a donné confiance en moi
Avant de se lancer dans le "strongman", le sportif originaire de Flandre a pratiqué l'altérophilie et décroché quatre titres de champion de Belgique. "Devenir fort a changé ma vie, ça m'a donné confiance en moi" explique l'athlète.
Objectif : top 10
Pour ce championnat du monde de l'homme le plus fort naturellement, Michaël vise un top 10. Il sait qu'il devra affronter des sportifs du monde entier qui disposent de plus de temps et de moyens pour s'entrainer. Son matériel d'entrainement, il l'a fabriqué lui-même, après avoir suivi une formation de soudeur.
Le Chastrois se le promet depuis plus de deux ans, dès qu'il ne sera plus sur le podium, il arrêtera la compétition... Ce professeur d'anglais et de néerlandais au Collège Saint-Guibert mais aussi coach sportif et responsable de formations pour la Ligue Francophone des Poids et Haltères regrette que la discipline soit de plus en plus codifiée, loin de l'esprit qu'il trouvait lors des épreuves réalisées lors de moments conviviaux comme des kermesses.
Il s'essaiera sans doute à d'autres sports comme l'athlétisme qu'il a commencé à pratiquer récemment.