Thomas & Piron projette de construire 45 logements à Thorembais-Saint-Trond. Au niveau politique, tous les groupes s'accordent pour dire qu'en l'état, ce projet ne doit pas voir le jour.
Le promoteur Thomas & Piron prévoit de construire un lotissement de 45 maisons unifamiliales à Thorembais-Saint-Trond. Les riverains ont pu exprimer leurs inquiétudes, lors de la réunion d'information préalable organisée le 20 février au Perwex.
Le bourgmestre de Perwez, Jordan Godfriaux (Ensemble!), annonce que la commune se positionnera contre, en l'état. "Ce projet ne respecte pas le SOL 14, le Schéma d'Orientation Local, validé l'année dernière. En termes de densité, il y a trop de logements. En termes de qualité d'espace public : faire un rond-point avec un arbre au milieu, n'est pas un espace public qualitatif. En termes de biodiversité : on a demandé qu'il y ait quasiment un hectare qui soit soustrait de la construction. Ils sont plutôt autour de 75-80 ares, c'est trop peu", développe le bourgmestre. Il y a aussi la problématique de la mobilité et celle de la gestion des inondations.
Un SDC à rédiger rapidement
Sur ce point, majorité et opposition s'entendent. C'est assez rare que pour le souligner. Le projet Thomas & Piron est disproportionné. Mais pour Villages, le SOL est trop permissif. C'est à cause de manquements, de la part de la majorité, dans l'élaboration de cet outil que le promoteur a déposé son avant-projet. "L'enjeu est d'essayer de corriger le tir avec le Schéma de Développement Communal", insiste Jean-Marc Aldric, conseiller communal Villages.
Lors du conseil communal de mars, l'ensemble des conseillers ont voté le cahier spécial des charges pour développer ce schéma de développement communal. Un outil supplémentaire pour le développement de l'ensemble de la commune. À la demande de Villages, le conseil communal a approuvé l'application d'un article du Code du développement territorial. Cet article D.IV.58 permet de refuser un permis d'urbanisme tant qu'un schéma de développement communal est en cours d'établissement. "Le Collège communal aurait pu activer d'emblée cet article pour refuser la mise en œuvre d'un permis pendant l'élaboration du SOL. C'est pour ça que nous avons imposé au Collège de mettre en pause l'ensemble des projets immobiliers d'ampleur sur l'ensemble du territoire perwézien", poursuit l'élu Villages.
Pour CAP Perwez, les discussions entre majorité et opposition lors de la précédente législature ont retardé la mise en place du SDC. Un outil dont la commune a besoin rapidement pour avoir une vision à long terme d'une commune où la pression foncière est forte. "Il est possible de réfréner les ambitions des promoteurs pendant 2 ou 3 ans, mais il y a un momentum idéal pour le faire. Je ne suis pas convaincu que c'est maintenant. Par contre, notre conviction est qu'on doit mettre en place très vite les outils pour pouvoir réfréner les ambitions lorsque les projets auront été aboutis et présentés et que l'on sera au stade de l'octroi ou non du permis d'urbanisme", estime Guy Dugauthier, pour le groupe CAP Perwez.
Des recours possibles
C'est au collège communal d'octroyer ou non le permis à Thomas & Piron, au terme d'une enquête publique lorsque la demande sera officiellement déposée. Nous ne sommes ici qu'au stade de l'avant-projet. Des modifications pourraient donc être apportées à ce qui a été présenté lors de la réunion d'information. Avant cela, le conseil communal devra également accepter ou non l'ouverture de voirie.
Dans le cas d'un ou plusieurs refus de la part de la commune, le promoteur pourrait introduire des recours auprès de la Région wallonne. Région qui pourrait donner raison au promoteur, malgré le non perwézien.
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