C'est un dossier délicat pour la commune de Walhain : la fermeture du camping d'Alvaux à Nil-Pierreux. La démolition des dernières caravanes abandonnées est prévue pour le 31 octobre prochain. Mais pour les derniers résidents permanents, il n'est pas simple de trouver une solution de relogement.
Le dossier est sur la table depuis des années à Walhain. Bien avant même que le Commissariat Général au Tourisme ne décide de faire fermer le camping d'Alvaux, en 2022. L'instance considérait qu'il y avait trop d'habitats permanents sur le site, perdant ainsi sa vocation touristique. Le permis de caravanage retiré, il faut donc vider le camping, écrin de verdure au pied de la tour d'Alvaux, à Nil-Pierreux.
Sur place, les résidents partent au compte-gouttes. L'année dernière, le camping est passé de 39 caravanes habitées à 22. En ce début d'été 2024, il en reste une quinzaine. Mais tous devront être partis pour le 31 octobre prochain. Le conseil communal de Walhain a validé le cahier des charges pour la démolition des caravanes abandonnées.
Un agent spécialisé dans le relogement
Pour aider les habitants à se retrouver un toit, la commune a engagé un travailleur social spécialisé dans le relogement. "Pour cinq personnes, nous n'avons pas encore de piste", déplore Benoît Rothe, agent qui travaille en collaboration avec ses collègues du CPAS. Son travail consiste à accompagner les résidents dans leurs démarches, leur montrer quelles primes leur sont attribuables, contacter les propriétaires privés, les agences immobilières sociales, etc.
D'une caravane à une autre, les situations sont différentes. Certains ont choisi de vivre en caravane, d'autres n'ont pas d'autres choix financiers, d'autres encore ne veulent pas entendre parler de quitter la jeune province. Il est donc extrêmement difficile de trouver un logement pour tout le monde.
La commune de Walhain, de son côté, est tenue par un planning imposé dans le cadre du plan wallon "Habitat Permanent". "Une convention entre la commune et la Région wallonne a été signée pour mettre fin à cette situation", développe Jean-Marie Gillet, échevin du Logement et du Tourisme (Ecolo). "La Région nous soutient dans l'accompagnement des résidents. Il existe aussi des primes pour ceux qui laissent leur caravane. C'est un petit quelque chose pour leur permettre de commencer une nouvelle vie."
Selon nos informations, le propriétaire du camping d'Alvaux souhaiterait revendre ses installations.