La visite du Pape en Belgique est imminente. De nombreuses personnes ont souhaité le voir ou, a minima, lui écrire une lettre pour raconter les horreurs qu’elles ont vécues dans leur jeunesse. Des viols de la part de prêtres notamment. Sophie Ducrey a, elle, commencé son combat il y a longtemps.
Dans sa jeunesse, Sophie Ducrey a vécu des traumatismes. Des abus de confiance et de son corps. Des abus qu’elle pensait impossibles de la part de la communauté catholique qui se dit au service du bien.
Plusieurs victimes
Il aura fallu 10 ans à la Gembloutoise pour se rendre compte et admettre ce qui s'est passé. D’autres femmes ont également reconnu des abus et ont essayé de stopper l’agresseur… Mais rien n’a bougé. La communauté le protégeait. Les portes fermées et la protection de son agresseur par la hiérarchie catholique n’ont pourtant pas arrêté Sophie. Elle s’est battue pendant des années pour faire reconnaître les agressions vécues. Ses plaintes sont tombées dans l’oubli car l'affaire était prescrite, mais son livre " Étouffée. Récit d'un abus spirituel et sexuel " (Tallandier, 2019) a permis à d’autres femmes de se libérer et de porter plainte à leur tour. Un livre qui lui a permis de s'ouvrir, aussi, peu à peu.
En décembre 2022, l’agresseur de Sophie a été destitué de l’état clérical par le Vatican sans possibilité de faire appel ou de déposer un recours.