Virginie Draux et Jean-Marc Aldric de DRC+ ont proposé au conseil communal de Perwez d'approuver une motion concernant les PFAS, les fameux "polluants éternels". Cette motion vise notamment à déclarer la commune victime des PFAS, à demander la création d'un fonds PFAS et à mieux communiquer vers la population.
Virginie Draux a analysé les rapports sur la présence des PFAS dans l'eau de distribution du réseau d'eau du centre de Perwez géré par la commune. Elle relève d'abord leur manque de clarté et demande une meilleure communication vers les citoyens, à l'image de celle de la SWDE.
Concernant les taux de PFAS, l'élue de la minorité relève que les taux de PFAS présents dans l'eau pompée dans l'un des puits du captage de Perwez sont plus élevés que la norme européenne qui entrera en vigueur en 2026 pour l'eau de distribution. Une fois que l'eau est passée par le filtre à charbon actif, la présence des PFAS diminue fortement pour atteindre des taux largement inférieurs à la norme de 100 ng/l.
Le bourgmestre insiste pour qu'il n'y aie pas d'amalgame : "le problème est déjà très complexe à comprendre. Il ne faut pas induire les citoyens en erreur ou leur faire peur. L'eau de distribution respecte toutes les normes. Ils peuvent la boire en toute sécurité". "L'eau souterraine peut être pompée et arrosée sur les champs par exemple. Il faut donc y être aussi attentif" lui répond Jean-Marc Aldric.
Mercredi, le bourgmestre nous indiquait que les toutes dernières analyses des puits faites par la SWDE indiquent une chute de la présence des PFAS. "Nous avons connu des pics à 140 ng/l et nous sommes aujourd'hui à 48 ng/l. Une telle différence nous a surpris mais on nous dit que cela pourrait être lié à l'outil de mesurage et aux quantités tellement faibles à mesurer" nous explique Jordan Godfriaux.
Pour ce qui est de la motion proposée par l'opposition, le groupe Ensemble ! l'a rejetée. Il estime que la situation est prise au sérieux et il rappelle qu'il ne soutient pas le principe d'interpeller d'autres niveaux de pouvoir.