Une dizaine d'habitants de Chastre ont joué les guides dans leur propre jardin, ce dimanche. Les visiteurs ont pu découvrir des lieux préservés riches en couleurs et en parfums.
La troisième édition du Rallye Jardins s'est tenue sous une fine ondée, ce dimanche. Les gouttes n'ont pas refroidi les propriétaires, trop heureux de ne plus devoir arroser. Ils étaient une dizaine de jardiniers amateurs à ouvrir les portes de leur jardin privé pour servir de guide aux curieux. Munis de leur carte, les visiteurs pouvaient ainsi parcourir les rues de l'entité et pousser les barrières des jardins privés.
À Saint-Géry, Alain Peeters s'occupe de ses 35 ares de jardin. Il les a voulus à l'anglaise. C'est un séjour professionnel dans le Devon et les Cornouailles, en 1990, qui l'a décidé à franchir le pas. À son retour, il a transformé la prairie hébergeant des animaux en jardin où les plantations échelonnées donnent un faux air de désordre.
Alain a ramené des plantes de ses voyages en Asie et en Amérique du Nord pour composer ses parterres les uns après les autres. "On n'avait pas de plan prédéfini, au départ. On avait en tête des perspectives, et on a placé les îlots de ces parterres le long des perspectives."
Le jardin d'Alain, complexe, dévoile des recoins plus sauvages à l'arrière. Une mare entourée d'un pré fleuri amène une faune variée où l'épervier côtoie l'hirondelle et l'accenteur mouchet.
Des jardins personnalisés
À quelques kilomètres de là, Cécile et Jean-Guillaume dorlotent leur ancienne prairie à chevaux située au centre de Gentinnes. 70 ares entourés de barrières anglaises. Un projet démarré il y a cinq ans, peu avant le confinement. Amoureuse des roses anglaises, Cécile Delpierre exhibe sa collection adossée à une serre où s'associent légumes et fleurs... tous comestibles. Plus loin, des bancs-mémoires sont disposés aux quatre coins du jardin, tandis que de discrètes ferronneries assument leurs courbes autour des massifs de graminées.
Le Rallye Jardins est né, à Chastre, dans la foulée du confinement. Les visiteurs ne se sont pas privés de poser leurs questions à des propriétaires qui, de leur côté, espèrent embellir leur jardin pour l'édition 2024.