L'association "Innocence en danger Belgique" relève des phrases inappropriées dans le guide EVRAS destiné aux élèves de 6e primaire et 4e secondaire. Les experts rassurent.
“Innocence en danger Belgique” n’est pas opposée à l’EVRAS. Mais comme son rôle est de combattre l’hypersexualisation de l’enfant, elle trouve ici et là des phrases qu’elle juge inappropriées. "Page 192, il est écrit noir sur blanc que la sexualité est présente dès la naissance. C'est scientifiquement faux !" Verlaine Urbain, coordinateur de l'association gembloutoise, mentionne sur son site quelques témoignages d’enfants dégoûtés par certaines choses entendues en classe.
Une polémique qui n'a pas lieu d'être
À Gembloux comme partout ailleurs, l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle est pratiquée depuis dix ans, dans tous les réseaux. Quatre heures au total sur l’ensemble du cursus, en 6e primaire et 4e secondaire. Pas de cours de masturbation, donc, comme on peut le lire par exemple sur les réseaux sociaux. Ces formations EVRAS offrent un espace aux enfants pour qu’ils s’expriment.
Contacté, l’échevin gembloutois de l’enseignement Gauthier De Sauvage (Bailli) nous indique que l’EVRAS n’a fait l’objet d’aucune plainte, d’aucune réaction négative de la part des parents de l’enseignement communal. Pas de polémique non plus du côté de l'enseignement libre : le collège Saint-Guibert travaille depuis plus de vingt ans avec les équipes du planning familial de Namur, pour ce qui concerne les deux heures dispensées aux sixièmes primaires. "Et ça n'a jamais posé problème ni pour les enfants ni pour les parents", conclut le directeur du fondamental André Dubuisson.