Pour la quatrième fois en dix ans, le conseil d’État a recalé le projet d'Aspiravi. Le promoteur souhaite installer 6 mâts éoliens sur un terrain situé sur les hauteurs de Chastre, à proximité de la rue des 15 Bonniers et de la rue de l’État. Le projet soulève, depuis son origine, la contestation d’un groupe de riverains, mais aussi des autorités communales. L’affaire a connu plusieurs rebondissements. Aspiravi a dû revoir sa copie, le permis de départ prévoyant un projet de 8 turbines. Le ministre Henry (Écolo) a depuis délivré d'autres permis. Le dernier remonte au 30 avril 2014. Sur celui-ci, le conseil d’État n’a provisoirement rien trouvé à redire aux principales remarques émises par les plaignants. Nous sommes en mai 2019. D'autres griefs devaient être examinés. La majorité chastroise s’est alors divisée sur l’attitude à suivre. Ecolo souhaitait retirer le recours et négocier avec le promoteur, afin de permettre au projet de voir le jour. Mais le groupe Chastre 20+, dont fait partie le bourgmestre Thierry Champagne, a souhaité laisser faire la justice. Finalement, on l’apprend cet après-midi : le conseil d’État annule le permis. Selon lui, la Région n’a pas mis en oeuvre la bonne procédure pour entamer les travaux de voirie nécessaires. Cette procédure nécessitait notamment d'obtenir l'aval du conseil communal pour modifier des voiries publiques. La décision du conseil d'État ravit le bourgmestre de Chastre. Thierry Champagne confie à nos confrères de L'Avenir que l’emplacement de ces éoliennes était mal choisi car il pouvait avoir un impact sur les villages voisins. Cet arrêt de la plus haute juridiction du pays suscitera sans conteste d'autres commentaires. Nous ne manquerons pas d'y revenir dans le débat de mi-mandat organisé ce vendredi 18 février sur Canal Zoom.